
Durant la période hivernale, les abeilles sont en mode survie. Elles ne dorment pas, elles restent au chaud ressérées à l’intérieur de leur ruche dans l’attente du prochain printemps. Elles consomment les ressources de miel qu’elles ont emmagasinées durant les mois précédents. L’activité principale est de maintenir une température intérieure supérieure à 12°environ et ce même si dehors les températures sont négatives.
Maintenir la température
La ponte a cessé, si ce n’est pas le cas il faudra qu’elles produisent une température supérieure à 30°C dans la zone du couvain. Pour obtenir la bonne température, les abeilles forment ce qu’on appelle une grappe.
On peut l'imaginer comme une sphère constituée d’abeilles resserrées les unes aux autres. Les abeilles en périphérie (très resserrées) forment un bouclier et sont continuellement remplacées (pour se remettre au chaud) par d’autres venant des profondeurs de la grappe au milieu de laquelle reste la « reine ». La chaleur est obtenue par frottement (très petits mouvements), le carburant est le miel.
Celui-ci sera consommé entièrement au fur et à mesure du mouvement de la grappe dans la ruche. Tant que sur son passage il y en a l’essaim survit. On estime qu’un essaim consomme 20kg de miel pour traverser l'hiver.
Ne pas sortir
Il n’y aura pas de sortie de la ruche pendant cette période, tant que la température extérieure ne sera pas supérieure à 8°. Toutes les sorties sous des températures inférieures à 12 °C sont périlleuses pour leur santé, inférieures à 8° c’est la mort (pas de peau…). Les sorties sont essentiellement hygiéniques, elles sortent leurs congénères mortes, et font leurs besoins. C’était notamment le cas le jour de Noel où toutes les colonies Saemes volaient joyeusement dans le pré où elles ont élu domicile depuis fin septembre.
Les températures négatives, tant qu’elles ne sont pas extrêmes, ne mettent pas en péril la survie des colonies. C’est même préférable car bougeant moins elles consomment moins de miel. Et tant qu’elles ont du miel à porter de grappe, elles survivront.
2016 ayant été une année catastrophique au niveau miellé, les risques de famines pour cet hiver sont élevés. L'apiculture les aide à survivre grâce à un apport nutritif.
Les abeilles sont donc cloitrées. Et comme la durée de vie d’une abeille est liée à son temps de vol, elles vivent plusieurs mois au lieu de 3 semaines en période de miellé.